Avoir un phare et s'y tenir, tenir la barre, tenir sa vie par une constante envie.
Envie de suivre un vieux rêve resurgit un beau jour sur un ferry entre la Tasmanie et l'Australie.
Sur le pont du bateau je me revoie, les écouteurs aux oreilles, comme au sortir d'un rêve après l'écoute d'une des pépites Brasséniennes me dire quelque chose comme : "Qu'est-ce que j'aimerais moi aussi fabriquer des chansons!"
J'avais 25 ans et il y avait tout à construire mais quand la lumière du phare se met à scintiller sans jamais tout à fait disparaitre alors il est difficile de passer à côté, de faire semblant, de se cacher derrière la peur sans jamais la surpasser. Et puis derrière la peur il n'y a d'autre que le courage.
Alors de simple matelot je me suis auto-proclamé (non sans un cheminement) capitaine de mon propre bateau pour faire cap vers mon phare à moi et qu'importe les écueils, les fortes houles et les hallebardes.
S'il y a bien une chose légitime dans sa vie n'est-ce pas de vouloir se l'approprier?
Nous voici donc partis depuis quelques mois déjà non pas sur les mers du sud mais sur les routes de France et d'Europe avec ma petite famille au gré de nos envies, chanter là où cela est possible pour partager ma musique et ma petite philosophie de vie et surtout vous rencontrer.
Il est des jours…
il est des jours où tout devient possible.
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